Macky Sall : éboueur dans le discours, salisseur dans les actes.

22 - Novembre - 2019

Évoquer la saleté à Dakar n'est qu'une lapalissade pour ne pas dire un constat d'évidence. La capitale sénégalaise s'identifie à un dépotoir à ciel ouvert. Le président Sall ne se lasse pas de se plaindre sans se rendre compte qu'il y a une grande part de responsabilité. Car il lui revient de droit de définir la politique de la propreté de notre pays, aidée en cela par les collectivités locales, relais d'une démocratie locale dont Alexis Toquevilles évoquait.

Mais il n'y a pas que ses deux acteurs dans cette problématique des déchets ingérables qui indisposent les Sénégalais. Car l'insalubrité est d'abord mentale chez nous, se traduisant à l'extérieur par les tas d'immondices déposés à la sauvette et jonchant les rues de la capitale. Sans oublier les carcasses de bêtes éviscérées par les consommateurs, les épaves de voitures qui font partie du décor "hideux" de notre capitale.

Il faut dire que l'insalubrité mentale est la principale cause de ce capharnaüm dans le pays. Et le plus grand responsable n'est autre que le président Sall, qui dans un élan discursif, s'érige en éboueur, et grand donneur de leçons, mais trahi chaque fois dans les actes. En huit bonnes année, à la tête de ce pays, la saleté persiste, poussant le président Sall, désemparé à se verser dans une énième saillie sur l'insalubrité du pays.
Mais vouloir circonscrire la saleté qu'à Dakar, la capitale, est aussi révélateur d'une absence de politique hygiénique et de cadre de vie pour une population en croissance exponentielle. Dakar a du mal à contenancer l'exode rural causée par le manque d'emploi et d'infrastructures administratives dans les zones rurales.

Le réflexe de survie des Sénégalais a déstructuré le visage de la capitale. Des trottoirs transformés en étals, des passerelles occupées par des chiffonniers, des bêtes qui errent à longueur de journée, les incivilités quotidiennes tout âge confondu. Justifiés par un déficit d'éducation familiale et la quête de la dépense quotidienne.
Le tout couronné par une absence de politiques hygiéniques de l'Etat. L'insalubrité est d'abord consciencieuse autant que la propreté. D'où la nécessité de la création d'une brigade mondaine pour "civiliser" nos mœurs.

ReseauNews 

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