Sénégal : épidémie de bavardage

06 - Juin - 2018

Le mois de mai a été marqué au Sénégal par une série de déclaration, les unes plus bêtes que les autres. Un bavardage à la sénégalaise qui risque d’avoir des conséquences dans notre rapport au politique et au religieux.

Le coup d’envoi a été donnée par le président Sall, qui a eu l’outrecuidance de justifier l’amitié qui lie la France au Sénégal par les « desserts dont avaient privilège les tirailleurs sénégalais » d’origine sénégalaise, contrairement aux Africains. . Une galéjade pour certains Sénégalais, une grossièreté pour d’autres : comme celle de Sarkozy à de Dakar, où l’ex président français avait outragé tout un continent lors de son adresse à la jeunesse africaine ? à l’amphithéâtre de l’Université Cheikh Anta Diop, estimant que l’homme africain ne serait pas assez entré dans l’histoire.

Au pays de l’hospitalité et de la parlotte, ceux qui savent se taisent et se terrent, et ceux qui ne savent rien nous pompe l’air, en l’occurrence les politiciens. Mais dans ce mois qui semble être consacré à « la tornade de bêtises nationales», il n’y avait pas que l’inculte Macky qui s’est illustré royalement et honteusement. Le leader de Réwmi Idrissa Seck, s’est fracassé dans un terrain qui lui donnait du crédit et de la crédibilité. Il s’agit de celui du religieux. A ce même moment, le président Sall se perdait dans un verset coranique à la limite primaire.

Mais que fait la religion dans une République laïque où certains Chef religieux se soustraient aux vécus terribles des Sénégalais, pour concourir dans un débat certes religieux, mais profondément politisé ? Idrissa Seck doit certainement avoir une idée.

L’ex premier-ministre a bien retenue la leçon : la politique relève de la magie, et la religion est dogmatique ; et que vouloir les mélanger pour en engranger des retombées politiques peut se révéler un jeu dangereux, pour ne pas dire une hérésie.

Dans ce concours de bavardage, Birima, le chroniqueur de « Jakarlo » s’est distingué bêtement dans une vidéo indélicate qui émeut les Sénégalais. Qui ose, dans une République normale, sortir de telles énormités sans être inquiété par la justice ?

Vivement que le mois de mai soit écoulé ! Un mois marqué par un bavardage général qui a durement éprouvé la quiétude des Sénégalais et a remis en cause la cohésion nationale. Un bavardage qui a indisposé certains chefs religieux qui ont jugé utile de faire des sorties pour les condamner. D’autres par contre, commencent à s’engouffrer dans ce bavardage avec une conséquence immédiate, car les Sénégalais entretient désormais un rapport familier avec ses régulateurs sociaux que sont les chefs religieux ? Face à ce phénomène, une réflexion plus sérieuse s’impose.

KMNGN

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