Retrouvez dans cette rubrique « politique » toute l’actualité de la vie politique sénégalaise, française et internationale. Suivez, sur cette page, l’information des évènements politiques au quotidien.
La semaine dernière, nous avons vécu de façon dramatique une comédie politique au cœur de la République entre les Présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade. Et c’est du déjà vu sommes-nous tentés de dire. Sauf qu’au Sénégal, les histoires politiques se répètent et rebèquent les Sénégalais.
Cette scène qui exalte tant les sénégalais, Abdoulaye Wade l’a déjà joué avec son ancien premier ministre d'alors, Idrissa Seck. Tombé en disgrâce à cause de ses ambitions présidentielles, l’homme fort de Thiès a été envoyé au bagne sur la base d'un dossier judiciaire monté et cousu de fil blanc pour écarter un type encombrant dans leur projet de dévolution monarchique du pouvoir.
Treize ans après, Macky Sall, chantre de la bonne gouvernance et tout ce qui concourt à la consolider, est passé d'acteur à réalisateur de ce même film théâtralement politique. Nous n’avons rien appris de cette mise en scène théâtralement protocolaire entre le président Macky Sall et son prédécesseur. Si ce n'est qu'un "deal-politique méphitique".
Une réconciliation qui apaise certes le climat politique, mais n'abrège en rien la misère chronique des Sénégalais, et ne concilie pas la morale et la politique. Il a fallu un évènement religieux, pour que les deux mains s'entrecroisent pour effacer presque huit années d'adversité et d'animosité. Des mains maléfiques qui ont déstructurées nos institutions, et surtout la Justice.
Elles ont décomposé et recomposées hideusement des familles politiques. Abdoulaye Wade, un as de la ruse politique a rejoué cette séquence scénique, malgré le caractère protocolairement cérémonial de sa visite qui ne lui ôte guère son aspect roublard. En une phrase, notre Gorgui national a si bien ironisé sa visite au Palais. " Ce n'est pas parce que je vais au Palais que ça change quelque chose" justifie-t-il.
Incroyable Wade ! Il est comme grand-père qui raconte nuitamment une galéjade. Cette déclaration faite pour cacher leurs ignominies est confirmée par son apprenti de successeur par une autre phrase aussi significative. "Rien ne se fera sur le dos des intérêts des Sénégalais". Ah Macky Sall ! Quel bon comédien.
Voilà où nous en sommes avec les politiques. Ils panifient nos consciences à force de nous rouler dans la farine. Et ce qui est dramatique, c’est que ce sont les mêmes avec les mêmes méthodes. En un après-midi, ceux et celles qui, il y a 1H, se déclaraient la guerre, se retrouvent autour d’un buffet, ricanant comme de vieux compéres.
Maintenant, le deal est scellé. Il faut désormais changer de vocabulaires et de ton envers l'adversaire, qui s'est transformé en bon père, et l’autre, en bon président. Et le peuple dans tout ça ? Le dindon de la farce bien sûr. Mais au final, celui-ci ne mérite son sort, puisque c’est lui qui leur confére leur statut respectif, malgré leur roublardise.
ReseauNews